L’humidité est l’un des problèmes les plus redoutés des propriétaires. Elle s’infiltre en silence, dégrade les murs, favorise les moisissures et détériore la qualité de l’air intérieur. Mais d’où vient-elle vraiment et comment s’en débarrasser sans recourir à des solutions temporaires ? Nous avons rencontré Arnaud Coudray, fondateur et gérant de BZH Qualité, entreprise spécialisée dans le traitement de l’humidité et l’isolation.
« L’humidité est un symptôme, pas une maladie », explique-t-il d’emblée. « Avant de traiter, il faut comprendre. » Dans cette interview, il revient sur ses méthodes, ses diagnostics et partage des conseils concrets issus de plus de quinze ans d’expérience sur le terrain.
Comprendre les causes de l’humidité
Avant de parler de traitement, il faut déjà connaître ce que l’on combat. Selon Arnaud Coudray, il existe trois grandes familles de désordres : la condensation, les remontées capillaires et les infiltrations.
Identifier le type d’humidité
- La condensation, c’est celle qu’on retrouve sur les vitres ou dans les angles froids des murs. Elle vient d’un excès de vapeur d’eau dans l’air et d’une mauvaise circulation.
- À l’inverse, les remontées capillaires sont d’origine structurelle : l’eau du sol s’infiltre par les pores des matériaux et remonte lentement dans les murs.
- Enfin, les infiltrations latérales proviennent de défauts d’étanchéité, souvent sur des murs enterrés ou des façades exposées.
Il ajoute : « J’ai vu des clients repeindre trois fois un mur sans jamais se douter qu’un drain cassé à l’extérieur faisait ruisseler l’eau sous la dalle. »
La clé de l’expertise est de savoir lire les signes du bâtiment. L’humidité n’apparaît pas au hasard. Elle suit toujours un chemin logique qu’un œil formé sait repérer.
Établir un diagnostic d’humidité
Un bon diagnostic repose sur des mesures, pas sur des impressions. Chez BZH Qualité, chaque intervention commence par une analyse complète du bâti : humidimétrie, thermographie infrarouge, test de sels hygroscopiques, inspection des points singuliers.
« Nous mesurons l’humidité en profondeur, dans la maçonnerie elle-même. C’est la seule manière d’éviter les erreurs. Certains murs paraissent secs en surface alors qu’ils sont saturés en dessous. »
Arnaud raconte qu’un jour, dans une maison en pierre de granit, le propriétaire avait fait installer une VMC double flux dernier cri pour évacuer la condensation. « Sauf que le problème venait du sol. Les joints de mortier absorbaient l’eau de la nappe phréatique. Le système ventilait… de la vapeur venue du sous-sol ! »
Ce type de situation illustre la complexité du phénomène. L’humidité, explique-t-il, est un désordre global : elle interagit avec la structure, la ventilation et la température. C’est pourquoi le diagnostic précède toujours le traitement.
Se débarrasser de l’humidité dans une maison ancienne
Selon Arnaud Coudray, voici comment on se débarrasse de l’humidité dans une maison ancienne : en agissant sur la cause, pas sur les effets. Les traitements « miracles » qui promettent de tout résoudre avec une peinture ou un enduit étanche n’ont jamais fait disparaître l’eau ; ils la déplacent.
Les remontées capillaires
Pour les murs touchés par les remontées d’eau, BZH Qualité utilise des injections hydrophobes à base de silane et siloxane. Ces résines, diffusées sous pression dans la base du mur, créent une barrière qui empêche l’eau de remonter tout en laissant respirer le matériau.
« Ce principe ne bloque pas le mur, il le régule. Un mur ancien doit continuer à échanger avec l’air ambiant. »
Dans les cas plus complexes, notamment sur les bâtis anciens en schiste ou en moellon, des systèmes d’électro-osmose active peuvent être employés : un courant de très faible intensité renverse le mouvement capillaire de l’eau.
La condensation et la ventilation
Quand l’humidité provient de la condensation, la solution passe par une meilleure circulation de l’air. BZH Qualité privilégie les ventilations mécaniques par insufflation (VMI) ou hygroréglables, selon la configuration du logement.
« La VMI a l’avantage d’introduire de l’air sec en légère surpression ; elle chasse naturellement l’humidité sans courant d’air désagréable. »
L’entreprise intervient souvent dans des maisons rénovées où les menuiseries modernes ont supprimé les fuites d’air naturelles. De cette manière, l’air ne se renouvelle plus et la vapeur d’eau se condense sur les murs froids.
Les infiltrations latérales
Les murs enterrés ou semi-enterrés constituent un autre cas typique. « Nous appliquons des enduits minéraux d’étanchéité et, si besoin, mettons en place un drainage extérieur. » Ces traitements sont souvent accompagnés d’une reprise du pied de mur et de l’assainissement du sol.
Arnaud résume : « Chaque maison a sa personnalité. On ne traite pas un manoir du XVIIIe siècle comme un pavillon de 1990. »
Une approche durable et respectueuse du bâti
Chez BZH Qualité, la durabilité passe aussi par le respect des matériaux. « Nous refusons tout ce qui enferme le mur », insiste Arnaud. Les produits utilisés sont à base aqueuse, sans solvants, et les finitions sont choisies pour laisser respirer la maçonnerie : enduits à la chaux, badigeons ou peintures minérales.
Cette approche préserve la santé du bâtiment, mais aussi celle des occupants. Une maison assainie, c’est un air plus pur et moins de spores fongiques.
« Dans certaines habitations, les habitants souffraient de maux de tête permanents. Après traitement, les symptômes disparaissent souvent en quelques semaines. »
Le respect de l’environnement fait partie intégrante de la démarche : privilégier les matériaux naturels, éviter la démolition, prolonger la vie des constructions existantes.
Prévenir plutôt que réparer
Arnaud Coudray insiste : un bâtiment sain s’entretient. Beaucoup de problèmes d’humidité reviennent parce que les causes n’ont pas été traitées durablement.
« On pense souvent à isoler avant d’assainir. Or, c’est l’erreur la plus fréquente : l’isolant emprisonne l’eau dans le mur. »
Il recommande d’observer régulièrement les signes : taches sombres, enduits qui s’effritent, odeur de moisi, décollement de peinture… Un contrôle annuel des menuiseries et des évacuations d’eau pluviale évite bien des désagréments.
Dans les bâtiments anciens, l’entretien du pied de mur et des joints de pierre reste fondamental. Un simple défaut d’étanchéité peut suffire à relancer le cycle de l’humidité.
Privilégier un accompagnement humain
Derrière la technique, il y a l’écoute. Arnaud se souvient d’une famille de Quimper qui, après avoir vu défiler quatre entreprises, ne comprenait toujours pas pourquoi leur rez-de-chaussée restait humide malgré les travaux.
« Le vrai problème, c’est qu’on leur avait posé une isolation intérieure sur un mur qui respirait. Nous avons tout repris depuis la base, et six mois plus tard, l’hygrométrie était redevenue normale. »
Ce type d’expérience nourrit la philosophie de BZH Qualité : expliquer, rassurer, et surtout, ne jamais agir sans comprendre. Chaque client reçoit un rapport complet, photos et relevés à l’appui, avant toute intervention.
« Notre métier, c’est d’allier la science et l’artisanat. Nous intervenons avec la rigueur d’un laboratoire, mais avec la main d’un compagnon. »
Un mot pour les propriétaires
À la question de savoir ce qu’il dirait à quelqu’un qui découvre une trace d’humidité sur son mur, Arnaud répond sans hésiter : « Ne cachez rien. L’humidité parle ; elle indique toujours une cause. Notez quand elle apparaît, après quelle météo, et dans quelle pièce. Ces indices nous aident énormément. »
Il ajoute : « Une maison ancienne a une âme. Elle respire, évolue et il faut travailler avec elle, pas contre elle. »
C’est dans cette vision globale du bâtiment que BZH Qualité s’est imposée comme un acteur de référence dans la rénovation durable. Ses équipes interviennent dans toute la Bretagne et au-delà, avec une même promesse : rendre les maisons plus saines, plus durables et plus confortables.
Pour aller plus loin
Pour mieux comprendre les causes de l’humidité et découvrir les solutions les plus adaptées à votre logement, rendez-vous sur le site de BZH Qualité, où sont présentées en détail les techniques d’analyse et de traitement du bâti.
